dimanche 17 janvier 2010

LA GIFLE D'UN SÉISME




Haïti, mère chérie
Le séisme t’a frappé
En plein cœur.

Tu ne peux plus compter
tes morts engloutis
Sous les décombres.

Haïti, mère chérie
Il ne restait plus que
Ce cataclysme pour te
Retrouver face contre terre.

Tu as semé la panique
Dans le cœur de la diaspora
Et de la communauté internationale
Ne sachant comment te rejoindre
Au bout du fil.

Haïti, mère chérie
Mère déplorée
Tes enfants pleurent
Ta mort soudaine.

Tu te demandes
Si tu pourras te relever
Après tant d’années
De dure labeur
Pour goûter à la paix.

O Haïti, mère chérie
Cette gifle vient de briser
Un élan patriotique,
Un désir de lutter et de rêver
Pour un avenir meilleur.

Tu connais assez de souffrances
Pour vouloir dire : c’est assez!
Je ne peux plus voir mon peuple
Aller à la dérive.

Haïti, mère chérie
Tes enfants sont à bout de souffle.
Ils sont branchés artificiellement
Et espère un miracle.

Tu veux vivre et mieux respirer
Économiquement.
Tu nous demandes encore une fois
De ne pas baisser les bras.

Haïti, mère chérie
Tes morts sans le savoir
Réveillent les consciences
Des pays décideurs de ton sort.

Tu comptes sur tes enfants
Et sur la communauté internationale
Pour répondre non pas seulement
À l’urgence de l’heure
Mais plutôt à un processus
De relancement économique.

O Haïti chérie
Il ne te reste que la flamme
De l’Espérance
Que tu transmets à chacunE de nous
Pour renaître de tes cendres.

16 janvier 2010

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