jeudi 26 janvier 2012

LES VEILLEURS DE DIEU (Mc 13: 33-37)

À la croisée des chemins
Le veilleur attend celui qui doit venir
Il ne sait ni l’heure, ni le jour.
Le veilleur attend. Il attend son maître.
À sa grande surprise, dans son attente,
Il comprit que Dieu prend corps à travers
Les hommes et les femmes de ce monde.



Dans la nuit et dans le silence, le veilleur guette.
Les cris aigus des femmes se font entendre
Sur la route de Gethsémani, ce passage obligé.
Le maître parle au cœur de son disciple et
Lui a confié une mission que
Personne ne peut faire à sa place.


Tiré de son sommeil dû à l’ignorance
De la vraie vie, quelqu’un frappe à sa porte.
Le veilleur doit garder les yeux ouverts sur le monde
Et être prêt pour Rencontrer le Christ souffrant.
Il ouvre la porte et dit dans sa tête :
« Mais c’est une femme ! » Un second regard l’a permis
De reconnaître le visage du Christ.


Le veilleur tient sa lampe allumée pour laisser briller
La flamme de l’amour, celle du non-jugement
Et de l’accueil inconditionnel
Pour vivre ce moment unique avec Jésus
À travers cette femme en détresse.


Cette brève rencontre sonne l’alarme
Et met le cœur en état de « Veille. »
« Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » (Mt 25 : 13)
Le Seigneur lui a confié une mission et sa tâche
C’est de faire face à la dure réalité de la vie
Et d’accueillir ces femmes affamées, assoiffées,
Malades dans leur corps et dans leur âme,
Prisonnières dans leur corps et de leurs dépendances.


Secourir l’étranger, héberger ces femmes en détresse
C’est entrer dans la mouvance d’un esprit d’humanité,
C’est changer son regard sur la vie,
C’est accueillir la souffrance,
C’est guetter les germes de paix, de lumière
Et de résurrection sur un visage fatigué
Par les tribulations de la vie.


Dans le silence intérieur de son être profond,
Le veilleur entend la voix du Père et du Christ souffrant
Sur la route de Gethsémani, ce passage obligé.
Il se questionne et se demande comment veiller
Le retour de son maître.


Veiller le retour du Seigneur, n’est-ce pas
Rester dans l’accueil inconditionnel,
Participer à un combat d’humanité pour reconstruire une vie,
Guetter les germes d’espérance et de nouvelles naissances,
Remettre debout les enfants bien-aimés du Père,
Redonner la dignité aux exclus de ce monde,
Regarder sa sœur et son frère dans les yeux
Et voir le visage du Christ souffrant.


Veiller le retour du Seigneur
c’est tout simplement
Tenir sa lampe allumée
Pour aimer nos prochains
Comme Dieu nous aime
D’un regard compatissant.


A la croisée des chemins,
Le Seigneur appelle le veilleur
À vivre dans une attitude de « Veille »
Et de guetter son retour.
« Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » (Mt 25 : 13)


Soyons les Veilleurs de Dieu
Et faisons route avec ceux et celles
Qui sont sur le chemin de Gethsémani, ce passage obligé,
Dans l’attente d’une résurrection.