À la croisée des
chemins
Le veilleur attend celui qui doit venir.
Il ne sait ni l’heure, ni le jour,
Le veilleur attend. Il attend son maître.
À sa grande
surprise, dans son attente,
Il comprit que Dieu
prend corps à travers
Les hommes et les femmes de ce monde.
Le veilleur ne s’endorme pas.
Il doit garder
les yeux ouverts sur le monde et
Être prêt à
Rencontrer le Christ sur son chemin d’humanité.
Seul un second regard,
Un réveil
spirituel, une nouvelle naissance lui permettent
De
reconnaître le visage du Christ.
Le veilleur change son regard sur la vie
Pour entrer dans la mouvance d’un esprit d’humanité et
de divinité.
Il voit les pulsions de mort et de vie et se laisse
porter
Par un courant de vie pour susciter la Vie, l’espoir,
La paix, la joie et l’amour.
Être veilleur, n’est-ce pas
Avoir un cœur disponible et ouvert
Pour accueillir et écouter la voix de Dieu au cœur du
monde?
Être veilleur, n’est-ce pas
Aller à la rencontre de cet étranger
Qui dérange mes schèmes de pensées et mes habitudes de
vie?
Être veilleur, n’est-ce pas
Revêtir l’habit de service, ce vêtement de lumière et
Guetter les pas de Dieu pour suivre sa trace?
Être veilleur, n’est-ce pas
Rester dans un accueil inconditionnel, toujours en état
d’alerte
Pour participer à un combat d’humanité afin de
reconstruire une vie?
Être veilleur, n’est-ce pas
Guetter les germes d’espérance et de nouvelles
naissances
Pour s’élever à la grandeur de Dieu?
Être veilleur, n’est-ce pas
Redonner la dignité aux exclus de ce monde,
Regarder sa sœur, son frère dans les yeux
Pour enfin y voir le visage du Christ?
Être veilleur, c’est tout simplement
Tenir sa lampe allumée pour aimer nos prochains
Comme Jésus nous
a aimés avec un regard compatissant.
Soyons les
Veilleurs de Dieu et faisons route avec ceux et celles
Qui sont sur le chemin de Gethsémani, ce passage
obligé,
Dans l’attente d’une nouvelle naissance et d’une
résurrection.